Candidature validée du parcours citoyen ! Maison Zola Musée Dreyfus+Maison Léon Blum+ Château de Versailles
Chers parents, chers élèves !
Nous avons le plaisir de vous informer que nos candidatures aux actions éducatives du Département des Yvelines ont globalement été retenues pour les projets suivants :
– Programme CitoYens Délégués élèves de 4ème /3ème + CVC
Parcours collégiens citoyens (4ème/3ème) : Maison Zola Musée Dreyfus (visite et atelier caricature) + Maison Léon Blum (visite et atelier éloquence) + Château de Versailles (visite sur le thème de la République)
– 5000 collégiens à Versailles Délégués élèves de 6èmet et 5ème 30 élèves
Visite sur la journée avec atelier thématique (non connu à ce jour) et repas.
La maison Zola :
A Médan, la maison d’Émile Zola jouxte le musée Alfred Dreyfus. Zola et Dreyfus, liés de leur vivant par une lutte sans concession pour la vérité et la justice, sont désormais célébrés, ensemble, dans ce lieu symbolique du croisement de leur destin et des valeurs pour lesquelles ils se sont tant battus.
Chaque année, depuis plus d’un siècle, dans sa propriété de Médan, on rend hommage à l’auteur de « J’accuse ». Le projet d’en faire un lieu de mémoire et d’y établir un musée semblait donc naturel. Il était aussi impérieux de contrer le travail de sape du temps et de l’oubli.
L’œuvre immense de Zola, lue à travers le monde, n’a que faire d’un toit. En revanche, le souvenir de l’homme méritait d’être mieux conservé. Sa maison de Médan qu’il chérissait tant et où il fut sans doute le plus lui-même, était en très mauvais état et gardait depuis longtemps portes closes. Sa restauration et sa réouverture au public permettent maintenant à qui la visite d’entrer dans l’intimité de l’écrivain, de mieux comprendre sa façon de vivre et d’y travailler au quotidien.
L’affaire Dreyfus reste plantée comme le feu fanal d’une balise dans notre mémoire collective. C’est un repère imprescriptible pour notre République, une leçon pour toute démocratie. Mais Alfred Dreyfus, l’homme, celui qui ne plie ni devant ses juges, ni devant l’injure, l’officier courageux et intègre, le citoyen trahi et calomnié qui, en résistant aux machinations, sauva les Français du déshonneur, lui n’avait droit à aucun mémorial pour honorer son combat.
C’est chose faite par ce projet qui à la fois sauvegarde un lieu emblématique d’une pensée engagée dans son siècle, celle de Zola, et consacre à Dreyfus un musée qui est porteur des principes de tolérance, de dignité et de respect attachés à ce nom.
Il faut remercier Pierre Bergé qui est à l’origine de ce projet global. Il en soutint la réalisation avec énergie et générosité jusqu’à son dernier jour.
La maison Leon Blum
Au cours de leur visite guidée, plusieurs thématiques autour de l’homme d’Etat sont évoquées avec les collégiens : celle de l’engagement politique de Blum et le réformisme social de 1936 ; celle de la défense de la paix pendant la Seconde Guerre mondiale et les réflexions autour de la construction européenne ; celle de l’humanisme et des droits des femmes ; celle de la défense de la justice avec l’affaire Dreyfus et l’antisémitisme. La découverte des différentes pièces de la maison est cruciale pour permettre aux élèves de se replacer dans le contexte de vie de Léon Blum, et de se rapprocher un peu plus du personnage.
En plus de la visite, les élèves participent à un atelier sur l’éloquence et la prise de parole, animé par la comédienne et metteuse en scène Elsa Hamnane. L’intervenante leur a présenté différentes techniques d’écoute et de prise de parole, et a proposé aux élèves de se les approprier au cours de différents exercices ludiques, comme celui d’un faux tribunal. Pour terminer, les collégiens sont invités à prendre la parole pour déclamer des extraits de discours de Léon Blum, et découvrir le personnage par les mots et par son éloquence.
La République à Versailles
Pour la plupart d’entre nous, Versailles est le palais des rois, le décor qui fut destiné à mettre en scène le pouvoir personnel du Roi-soleil. Toutefois, la présence du pouvoir politique au château ne s’est pas arrêtée avec le départ de la famille royale en octobre 1789, ni avec la fin de la monarchie en 1792. Depuis la Révolution, le pouvoir, qu’il soit impérial, monarchique ou républicain, revient ponctuellement mais régulièrement à Versailles. Capitale de la monarchie absolue pendant un siècle, Versailles fut aussi, pendant près de 9 ans, la capitale de la IIIe République naissante. Entre mars 1871 et juillet 1879, le château fut le cadre de la consolidation du système républicain et du renoncement définitif des Français à la monarchie.
Par la suite et pendant 80 ans, les présidents de la République ont été élus systématiquement et sans exception à l’intérieur du château, comme si ce régime cherchait à garantir sa stabilité et sa longévité en s’inscrivant dans un héritage et une continuité, au-delà des clivages politiques qui marquèrent le XIXe siècle.
Aujourd’hui encore, même si le chef de l’État est élu directement par le peuple français, le château de Versailles continue d’accueillir la République de plusieurs manières. C’est en effet au château de Versailles, et nulle part ailleurs, que députés et sénateurs se réunissent en Congrès lorsqu’il est nécessaire de modifier la constitution de la Ve République. C’est aussi au château de Versailles, et nulle part ailleurs, que le président de la République, depuis 2008, peut s’adresser en personne aux parlementaires. Lors de ces événements exceptionnels, le château de Versailles redevient en quelque sorte et pour quelques heures la capitale de la France, le cœur de notre République.